Zones humides et milieux annexes

Dans les textes de loi

Définis par l’article 2 de la Loi sur l’eau de 1992, les zones et milieux humides sont des espaces de transition entre terre et eau, recouverts ou imprégnés d’eau de façon permanente ou temporaire.

En France et Outre-mer

De nombreux paysages sont des zones humides : estuaires, lagunes, étangs, marais, tourbières, prairies humides, etc., mais aussi en outre-mer, forêts humides, lagons, mangroves…

En Gartempe et Creuse

Dans le périmètre du Contrat territorial, on recense principalement des étangs, des mégaphorbiaies (prairie dense de hautes herbes) et des forêts alluviales – liste non exhaustive.

Les zones humides échangent de l’eau avec l’atmosphère, le réseau hydrographique de surface et le sous-sol. Ce sont des « éponges » qui se gorgent de l’eau qu’elles reçoivent, la stockent et la restituent lors de la période sèche.
Un fonctionnement naturel bien utile pour la collectivité en termes de régulation. Les milieux humides agissent comme des zones tampons permettant de prévenir les épisodes de sécheresse ou d’inondation à travers le soutien des étiages ou l’écrêtement des crues, par exemple.

Les zones humides sont assimilées aux « reins » des bassins versants qui reçoivent quantité de matières minérales : sables ou limons, nitrates ou pesticides…

Agissant en filtres naturels, les milieux humides emmagasinent, transforment ces matières avant de les retourner à l’environnement. Grâce à ces processus, l’eau sortant des zones humides est de meilleure qualité que celle qui les alimente.

L’eau captée par les milieux humides permet le développement d’un très grand nombre d’espèces animales et végétales. On y trouve une diversité écologique qui fait de ces zones tantôt une étape migratoire, tantôt un lieu de reproduction et/ou d’hivernage pour de nombreuses espèces d’oiseaux d’eau et de poissons. On y trouve également des amphibiens, des reptiles, des mammifères… La biodiversité des milieux humides est à l’origine de très nombreux usages, utiles à la production agricole ou halieutique, au tourisme de nature, à la pédagogie autour de l’environnement…

Préserver et restaurer des zones humides supposent d’abord de les identifier et les inventorier. Des études préalables ont été réalisées sur certaines d’entre elles et d’autres seront mises en place dans le cadre de ce contrat territorial afin de déterminer des actions pertinentes au regard des pressions et enjeux de ces territoires.

Ce que dit la loi

L’importance d’une gestion équilibrée de la ressource en eau est une obligation légale. L’article L211-1 du Code de l’environnement en détaille les modalités afin d’assurer à la fois la préservation des écosystèmes aquatiques et zones humides mais aussi la protection des eaux et la lutte contre toutes les formes de pollutions (déversements, écoulements, rejets…) susceptibles de provoquer ou d’accroître la dégradation des eaux.

Diagnostics et restauration.

Le programme d’actions 2020-2022 prévoit un certain nombre de diagnostics et d’actions de restauration. Ces opérations seront menées principalement par le Conservatoire des Espaces Naturels Nouvelle-Aquitaine (CEN NA) et Vienne Nature.
Autres études : Celle qui sera menée par le SYAGC autour de la source du Gué de la Reine, sujette à un pompage estival, entraînant la rupture des écoulements à l’aval. Il s’agira de proposer des solutions améliorant la répartition de l’eau et assurant un débit minimum dans le cours d’eau. La CCVG étudiera, elle, les zones humides du bassin versant du Vairon.

Gestion des zones humides.

Plusieurs outils peuvent être mobilisés par le CEN NA : l’acquisition, le bail / la convention, l’animation. La grande majorité des cours d’eau inscrits au contrat territorial bénéficieront de ces opérations.
Le diagnostic précédent a mis en évidence la forte concentration de plans d’eau sur certains bassins. Sur les masses d’eau où le niveau d’eau est déjà faible, la présence des étangs peut fortement aggraver la situation hydrologique des cours d’eau. Les plans d’eau étant très nombreux, deux petits bassins ont été choisis pour traiter cette thématique : La Carte et un affluent de la Luire.

Sensibilisation et accompagnement.

• En direction des propriétaires de plans d’eau avec des interventions consacrées aux effets qu’ils induisent sur le milieu ainsi qu’aux solutions et aménagements existants
• En direction du grand public et des scolaires autour du fonctionnement des zones humides et de l’intérêt de leur préservation.